Projet de prévention et de lutte contre la criminalité dans la ville de Douala

La question de la criminalité dans les zones urbaines est depuis toujours un sujet très épineux qui malheureusement prend de l’ampleur au fil des ans. Elle se manifeste sous divers formes. Le phénomène des « Microbes » que nous déplorons aujourd’hui dans la ville de Douala, n’est qu’une des nombreuses facette de cette criminalité galopante. Au-delà de s’interroger sur les moyens de répression de ces actes criminels qui incombent d’ailleurs à l’Etat, il faut se positionner en amont et poser le problème de la prévention de la criminalité. Prévenir les actes criminels passe avant tout par l’identification de leurs auteurs, mais surtout par leur dénonciation. La dénonciation est le moyen le plus efficace pour prévenir la criminalité étant donné qu’elle consiste à relayer aux autorités compétentes les moindres marques de déviation.

Pourtant, la dénonciation, cet acte simple et salutaire prévu par le code de procédure pénale en son article 135 est des plus rares dans la ville de Douala, et les criminels se forment au grand regard des populations. Nous constatons que pour de multiples raisons, entre autre la peur des représailles par ces délinquants, encore appelée le « retour », les populations délibérément laissent proliférer le crime. On peut ignorer un enfant du quartier qui se promène sans être inquiété avec couteau ou lame de rasoir et qui prend par force les biens des personnes qu’il rencontre et tout simplement parce que celui qui parle peut se voir agressé par ce dernier.

On peut ignorer un cas d’agression en plein marché parce que les commerçants connaissant la témérité de l’agresseur ont peur de prendre le risque de le dénoncer à cause des représailles de ce dernier. Par conséquent, le taux de criminalité et de criminels s’accroit sous nos yeux alors que moult moyens de dénonciation existent et qu’elle peut même être « anonyme ». Le code de procédure pénale stipule que la dénonciation peut se faire par tout moyen. Aucune forme n’est donc prescrite. Il convient cependant et suivant les nécessités du contexte de privilégier la voie de la dénonciation anonyme.

La SOCIPRODD a entrepris donc en cette année 2023, lutter prévenir et lutter contre la criminalité dans la ville de Douala à travers des sensibilisations et la pose des boites à dénonciation dans les unités de police, de gendarmerie et de sous-préfecture.

Laisser un commentaire